Questions & modalités pratiques

Questions & modalités pratiques


Quelques éléments sur l'analyste :


Ma rencontre avec la psychanalyse a débuté par une cure en 1987. Une seconde cure a permis de clarifier les questions essentielles du désir de l'analyste, de la fin de la cure, des moments de passe.

Ma pratique a débuté sur Paris en 2000, puis sur Tours. Deux contrôles (avec Jean Clavreul et Jean-Guy Godin) m'ont aidé à établir un style singulier et rigoureux.

Je suis membre de l'Ecole de psychanalyse Sigmund Freud (EpSF / le lien est disponible dans l'onglet "Liens utiles").

J'ai assuré un séminaire d'enseignement clinique de 2005 à 2020. Des travaux de recherches notamment sur la perversion ont été menés dans le cadre de l'Ecole doctorale de Paris VII après un DEA sur les psychoses.


Quand aller voir un psychanalyste ?:


Le sentiment de rencontrer l'insupportable, les douleurs psychiques ou physiques, que quelque chose vous empêche de vivre ou le vide, l'ennui profond, l'impression de perdre ou de rater sa vie, sont autant d'excellentes raisons de venir rencontrer un psychanalyste.

Freud parlait en son temps des difficultés à travailler, aimer ou connaître le repos de l'esprit.

Pour chacun, l'insupportable se manifeste de manières singulières : malaise plus ou moins diffus, angoisse, déprime, colère, impression d'être prisionnier dans une impasse, d'être "perdu", de subir des sympômes douloureux et récurrents voire continus, d'être assailli par des scenarii ou des compulsions qui vous hantent, etc.


La rencontre avec un psychanalyste advient quand, quelque chose en nous,dit : "il faut que ça s'arrête" ou "que ça change" ou "c'est plus possible que ça continue comme ça" ; ou bien," je veux savoir ce qu'il m'arrive", "pourquoi je ne maîtrise pas ce que je fais" ou tout simplement : "j'ai peur", "je me sent vulnérable".


Un psychanalyste, ça parle ? :


Heureusement ! Certains personnages croient qu'il faudrait immédiatement installer quelqu'un sur le divan, puis se taire, avoir l'air très sérieux, émettre quelques bruits éparses et parfois d'énigmatiques sentences pour "être psychanalyste" : fumisterie et escroquerie!


Cette pratique du bavardage a pour intentionnalité de dégager un savoir, de l'inconscient, à partir duquel chacun pourra régler son existence pour lui-même et les autres par conséquent. Alors l'analyste parle! Il règle son écoute et ses interventions en fonction de chaque analysant et selon le moment. Parfois il parle plus, parfois moins mais il ne laisse jamais s'installer un silence qui pourrait être source de malaise et d'angoisse.


L'interprétation analytique n'est pas ce que l'on croit. Souvent et de bonne fois le grand public s'attend à des explications, à du sens, malheureusement aussi vain que futile et inefficace. L'interprétation analytique reuiert la mobilisation d'un savoir, d'un art et d'un désir particuliers. Elle est une des modalités d'interventions de l'analyste.


Les séances : fréquence, durée, horaires, confidentialité :


La fréquence des séances se défnit avec l'analysant concerné. Une ou deux séances par semaine permettent d'instaurer un "automaton" à partir duquel la surprise de propos inédits et insus de l'analysant peuvent émerger. En effet, c'est quand l'analysant "ne sait pas quoi dire avant la séance" que bien souvent se font entendre des paroles de première importance. Il est aussi possible d'inventer d'autres rythmes (une séance une semaine et deux la semaine d'après, etc.) en fonction des situations individuelles.


Les horaires de consultations sont aménagées et définies avec l'analysant pour chacun puisse les intégrer à son emploi du temps. Les rendez-vous peuvent se prendre de 8h00 à 20h30.


Une séance n'a pas de durée fixe et standardisée. Pour certaines personnes, 15 minutes ou 20 minutes suffiront. Pour d'autres, 30 ou 40 minutes voire plus seront nécessaires. Pour tous, rien ne sera gravé dans le marbre une fois pour toute!


La confidentialité des propos est indispensable. Le consultoire est organisé en ce sens, ainsi que les heures de rendez-vous afin que les personnes ne soient pas en présence les unes des autres. Ainsi, l'organisation des séances et des horaires fait qu'une seule personne attend, très peu de temps en général, dans la salle résrevée à cet emploi.


Du gel hydroalcoolique est disponible dans l'immeuble et dans la salle d'attente ainsi que les clefs d'accès aux sanitaires de l'immeuble.


La durée d'une cure :


Cela est très variable. Pour autant, il faut un temps nécessaire pour franchir les différentes étapes logiques de la cure. Cette question du temps est très subjective.


L'important est d'être au clair avec le parcours que l'on effectue : certains s'arrêteront avant le terme de la cure parce qu'ils se sentent bien dans leurs vie. D'autres, au gré des contraintes de la vie professionnelle ou personnelle changeront d'analyste.


Toutefois, ils n'auront pas effectué une psychanalyse car celle-ci s'apprécie dans ses effets de remaniement après-coup. Une analyse a un terme précis. Ceux qui iront jusqu'au bout s'ouvriront sur une autre modalité d'existence, radicalement nouvelle, là où le désir désenglué du fantasme oriente leur vie, là où l'amour comme disposition et non plus comme relation d'objet occupe leur vie, le tout se conjoignant au champ de la jouissance pacifiée.


De toutes les manières, la psychanalyse étant une pratique d'ouverture il est intutile de vouloir en forcer ou court-circuiter les modalités de réalisation.


Et de rappeler cette vérité première : sans présence en séance, il n'y a pas de cure possible ...


Les liens et l'articulation avec les autres pratiques proposées :


Les deux autres pratiques proposées sont à considérer comme préparatoires ou complémentaires à la pratique de la psychanalyse. Elles peuvent se rencontrer seules. Pour autant l'engagement dans la cure analytique, sauf exception ou à stade très avancé, ne permettra pas la pratique de la troisième activité. La seconde, par définition, permet l'accès à une cure après l'accueil d'une situation de crise majeure, pas l'inverse.


Comme cela est présenté en page d'accueil du site, ces trois approches répondent à des objectifs différents, structrellement et temporellement distincts.


Par ces propositions clarifiantes nous avons voulu discerner les attentes légitimes et contribuer à ce que les gens ne soient plus leurrés par des pratiques aussi "miraculeuses et immédiates" qu'inefficaces dès les premiers effets seront dissipés et démentis par la vie. C'est une question d'honnêteé et de responsabilité : ne pas s'arrêter à une efficacité de surface faisant fi des remaniements structurels sous-jacents pourtant indispensables au long court.


La pratique psychanalytique proposée l'est dans le respect des règles de l'art. La seconde pratique est une intervention spécifique sur un temps d'accueil d'urgence et à court terme. Elle est un sas d'accès à la demande d'analyse. La pratique psychocorporelle est une extension de la doctrine analytique par un étayage psychocorporel fondé sur des approches complémentaires et efficaces. Il s'agit de redonner une place légitime au corps et ses symptômes dans les problématiques de Vivants Parlants que nous sommes. Elle peut perettre d'engager ultérieurement une analyse et d'être orienté vers d'autres praticiens pour des disciplines précies (Dien Chan, Yin yoga, relaxation, etc.).


Divan ou fauteuil ? :


Les premiers entretiens se déroulent en face à face sur le fauteuil, ou debout si vous préférez!


Le divan favorise l'éclosion de moments féconds et la capacité pour l'analysant à bien lire et à bien entendre ce qui s'oublie dans ce qu'il dit, à saisir l'écart entre son dit et son dire, entre ce qu'il a voulu dire et ce qu'il a effectivement dit et à faire résonner les équivoques de son et du sens. Il n'est pas obligatoire ni pertinent pour tout le monde.


Tarifs et règlements :


Le prix des séances est fixé individuellement. Il est ajustable d'un commun accord en fonction des évolutions défavorables ou favorables. Il doit être suffisant pour qu'une séance ne soit pas comparable à un diverstissement tel une séance de cinéma par exemple, mais point trop élevé pour que coût d'une analyse puisse être parfaitement intégré à la vie quotidienne de l'analysant.


La première séance doit être réglée.


Une séance manquée est due s'il n'a pas été possible de la remplacer le jour même ou dans les opportunités encore possibles dans la semaine concernée.


Le savoir inconscient élaboré dans le cadre d'une cure n'a pas de prix au regard de la manière d'exister dans sa porpre vie.


Scientificité et efficacité de la psychanalyse :


La psychanalyse n'est pas une psychologie, ni une philosophie. Elle opère sur un terrain où les autres méthodes ne vont pas : la structure du Vivant Parlant que nous sommes.


L'inconscient et la pulsion ne sont pas des "concepts" romantiques et profonds mais des réels qui impliquent une discipline rigoureuse. 


Contrairement aux approches qui apportent un soulagement de surface, une accalmie manifeste, mais souvent dans un temps plus ou moins proche un ressurgissement douloureux des symptômes qui signent que les causes et la logique de vos souffrances échappent à votre maîtrise, la psychanalyse, par sa topologie vous amène à des opérations de coupure et de suture, à des remaniements structurels qui l'etoffe de votre malaise.


Vous pouvez-savoir la vérité sur votre mauvaise jouissance, et ce faisant accéder à l'éthique de votre désir : est-ce que je veux ce que je désire? C'est une pratique d'authenticité et de liberté dégagée du déterminisme qui nous pilote.


L'enseignement de Lacan, quand on en recueille les invariants, jusqu'à la fin de son séminaire, structure une pratique étayée par les apports de nombreuses disciplines dont les mathématiques, la logique, la linguistique mais aussi la littérature, la poésie.


La règle fondamentale :


Nous ne cesserons de rappeler que l'analysant est invité à dire ce qui lui passe par la tête sans exercer une censure! Il fera l'expérience qu'une pensée "pensée" n'a rien à voir avec une pensée "énoncée" ou verbalisée. Beaucoup croient qu'il suffit d'entretenir l'agitation de son mental avec plus ou moins de supposée clairevoyance, tout seul, dans son colloque personnel, faisat ainsi l'économie du dire et des affects qui l'accompagnent. C'est une erreur fondamentale qui scelle tant de perte de temps et de vie par conséquent, tant de leurres où d'aucuns se persuadent "d'être conscient".


Quand l'analysant expérimente pour son propre compte la dimension libératrice du bien-dire et du bien-lire qui s'en suit, le temps de la cure s'accélère, à la mesure de l'engagement de chacun dans sa parole.


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